Maison à énergie positive : principe et explications

En France, 44% de l’énergie est consommée par le bâtiment qu’il soit tertiaire ou résidentiel. Un chiffre inquiétant qui a nécessité le développement de nouvelles techniques de construction offrant un meilleur bilan énergétique. Parmi ces solutions figure la maison à énergie positive.

Maison à énergie positive : définition et principe

Maison basse consommation, maison bioclimatique, maison passive… les concepts de bâtiments capables d’économiser de l’énergie se multiplient ces dernières années. Parmi ceux qui font le plus parler d’eux figure le bâtiment à énergie positive (BEPOS). Son principe ? Produire plus d’énergie sous forme de chaleur ou d’électricité qu’il n’en consomme. En plus de bénéficier d’un chauffage écologique et passif, ce type de maison doit également avoir une isolation thermique efficace.

Combinés, ces deux éléments assurent une performance énergétique optimale. Pour obtenir de tels résultats, les ouvertures, la toiture, les plafonds, les murs ainsi que les planchers doivent limiter les déperditions thermiques. La maison doit ainsi disposer d’une très bonne étanchéité à l’air, un excellent système de renouvellement d’air, de solutions de suppression de ponts thermiques, etc. Le BEPOS est apparu dans les années 70 au moment de la création du concept de construction passive. Il s’est développé grâce au lancement du concept environnemental HQE.

Les règles à respecter pour une maison à énergie positive

Pour qu’une maison soit à énergie positive, il faut d’abord qu’elle soit capable de produire son énergie avec des ressources locales et renouvelables. Installer des panneaux photovoltaïques sera conseillé pour utiliser l’énergie solaire et répondre aux besoins énergétiques de base comme l’eau sanitaire ou l’éclairage. Cette solution peut être complétée par l’installation de microéoliennes qui couvriront les autres besoins énergétiques à l’instar du chauffage. En cas d’excédent d’énergie produite par le bâtiment, une revente de ce surplus à EDF est possible.

Deuxièmement, l’enveloppe de la maison doit être minutieusement travaillée. Il faut traquer les moindres déperditions thermiques en installant des fenêtres à double ou triple vitrage, des systèmes d’isolation thermique performants ou une toiture à l’étanchéité infaillible (voir Le Mag des Travaux pour plus de détails).

Troisièmement, la réduction des consommations d’énergie est exigée. Il est donc crucial de faire très attention au choix des appareils électroménagers. Ces derniers ne doivent surtout pas être énergivores. Toujours dans cette optique de ne pas gaspiller les ressources, des systèmes d’épuration par lagunage et de récupération des eaux de pluie sont à mettre en place.

Avantages et limites de cette construction

En plus d’être bénéfique pour l’écologie, la maison à énergie positive permet de réduire les dépenses énergétiques. Il est même possible de gagner de l’argent en revendant l’électricité produite en trop. De plus, plusieurs aides et subventions sont accordées par l’État pour la construction ou la rénovation dans ces bâtiments peu énergivores. Les économies financières en perspective sont très intéressantes. En cas de revente de la maison, la recherche d’acheteurs sera aussi beaucoup plus facile.

Le seul bémol annoncé pour ce type d’habitation est son coût de construction relativement important. Le BEPOS s’adresse surtout aux ménages aisés ayant le budget nécessaire pour payer les matériaux et les technologies de pointe utilisés. Toutefois, les artisans étant de plus en plus formés sur ces techniques, les prix vont forcément baisser et attirer de nouveaux clients.

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